L’initiative correctrice a été déposée avec plus de 134’000 signatures
Six mois seulement après son lancement, la coalition contre les exportations d'armes vers des pays en guerre civile a déposé aujourd'hui l’initiative correctrice. Grâce à un soutien populaire massif, la Coalition a réussi à recueillir plus de 134 000 signatures en très peu de temps.
En automne, près de 50 000 personnes ont répondu à l’appel de la Coalition contre les exportations d’armes vers les pays en guerre civile et ont accepté de contribuer à la récolte des signatures afin d’empêcher une fois pour toutes les exportations d’armes vers les pays en guerre civile.
Même aujourd’hui, lors de la remise des signatures à la Chancellerie fédérale, le large soutien à l’initiative est encore évident : Plus de 300 personnes se sont réunies sur la terrasse du Palais fédéral afin de déposer l’initiative et ils ont symboliquement présenté un carton rouge aux défenseurs des exportations néfastes.
Lewin Lempert, co-président de la Coalition contre les exportations d’armes vers les pays en guerre civile et secrétaire du GSsA, a souligné lors de la présentation : « Des milliers de personnes se sont engagées dans cette initiative à petite échelle et ont recueilli des signatures dans leur environnement personnel. Cela montre à quel point la revendication est soutenue ».
Lisa Mazzone, coprésidente de la Coalition et conseillère nationale verte, a également précisé : «Nous espérons que le Parlement, qui a pour l’instant fait la sourde oreille à ces revendications, entende cette volonté des votantes et des votants d’êtres consultés systématiquement sur ces questions-là et de poser un cadre plus strict et plus clair dans la loi aux exportations d’armes »»
Martin Landolt, co-président d’Allianz et Conseil national du PBD, a ajouté : « Il est notamment dans l’intérêt de l’industrie de regagner une confiance importante grâce à des règles du jeu crédibles. »
Priska Seiler Graf, conseillère nationale du PS et co-présidente de la Coalition contre les exportations d’armes vers les pays en guerre civile, a conclu : « Même avec la législation actuelle, il n’est pas possible d’empêcher que du matériel de guerre suisse soit utilisé dans les conflits internes. Il est donc irresponsable de vouloir assouplir encore davantage l’ordonnance sur le matériel de guerre ».